LE LOUP
LE LOUP
(Canis lupus)
DESCRIPTION DE L'ESPÈCE
Le loup a l'allure d'un grand chien alliant souplesse et puissance. Il se diffère de ce dernier par des
Empreinte de loup dans la neige
BIOLOGIE / ÉCOLOGIE
Le loup est une espèce plastique et opportuniste se rencontrant dans des milieux assez variés, sous toutes sortes de climats, en plaine comme en montagne.
A l'origine présent sur toute la région holarctique, Afrique de l'Ouest exceptée, il avait disparu de beaucoup de pays d'Europe de l'Ouest au début du XXème siècle, essentiellement par la persécution de l'homme. Seules l'Espagne et l'Italie possèdent encore des populations de loup relativement importantes.
Les densités de populations de loups sont généralement faibles, de l'ordre d'un individu
pour 100 km² (ce qui équivaut à 3 communes des Hautes alpes par exemple).Le loup est une espèce monogame dans la plupart des cas. Un seul couple dominant se reproduit au sein de la meute (3 à 6 individus en Europe occidentale). Les liens sont très forts au sein de la meute car les membres sont
Le loup est un chasseur. Les ongulés sauvages (chevreuils, chamois) constituent généralement ses proies principales.
Des espèces plus petites comme les lagomorphes (lièvres) sont aussi consommées, plus rarement des cadavres. Le bétail domestique peut également être une cible et représente localement une part non négligeable de son alimentation. La technique de chasse du loup est la poursuite en meute de la proie.
DISTRIBUTION DE L'ESPÈCE EN France
Initialement présent partout, il a disparu peu avant les années 1940. Il est réapparu au début des années 1990 dans le sud des Alpes, du fait de l'extension des populations Italiennes. En 2007, la population française de loups serait estimée entre 120 et 150 individus environ. Bien que considéré
Les chasseurs français ne sont pas radicalement opposés au Loup et à sa présence sur notre territoire, au moins là où il s'est aujourd'hui durablement implanté, et dans le cas où son retour
est naturel. Ils le reconnaissent comme un élément parmi d'autres de la biodiversité
française. Pour autant, ils ne jugent pas nécessaire l'existence d'une population maximale telle que les seules potentialités écologiques le permettraient car des contraintes économiques
et sociales sont aussi limitatives. Le loup a été un révélateur de la déprise humaine en montagne,
il ne peut en devenir l'accélérateur. Le Loup doit lui aussi être soumis aux principes du Développement Durable, qui prescrivent l'équilibre entre les dimensions environnementales,
socioculturelles et économiques. Cela étant posé, la position des chasseurs
A NOUVELLE DONNE ,NOUVELLE STRATEGIE : LA PLACE DU LOUP
L'état de conservation du Loup en France est désormais scientifiquement reconnu favorable, les textes internationaux sont donc respectés. Il n'y a donc plus nécessité absolue, tant biologique que juridique, d'améliorer encore davantage cet état de conservation, donc d'augmenter toujours les populations ou l'aire de présence. Les marges de manœuvre se sont ainsi élargies. En conséquence, l'objectif de
principe de subsidiarité. En terme d'aire de présence, l'objectif doit se limiter aux Alpes, au moins à
Favoriser ou laisser s'étendre durablement le Loup au-delà du Rhône n'est pas souhaitable tant que l'impact du Loup sur les populations proies (ongulés notamment)
pas ailleurs les mêmes problèmes que ceux qui ne sont pas encore complètement résolus et stabilisés dans les Alpes.
De la même manière, laisser entrer le loup dans les Pyrénées (par l'Espagne
A ce sujet, concernant les diagnostics actuels de colonisation naturelle du Loup basés sur des analyses génétiques (Pyrénées orientales, Massif central…), les chasseurs français demandent à ce que tous les loups détenus dans les « parcs à loups » et autres espaces de détention soient également caryotypes et comparés aux loups retrouvés « en nature ». Ils demandent également que tous les loups nés en captivité soient réellement inscrit ssur un registre spécialement prévu à cet effet, soient tatoués ou « pucés», et que tout mouvement d'animal soit signalé. Enfin, il est surprenant que la question
LE LOUP ET LES ESPÈCES GIBIERS
Les chasseurs français s'inquiètent de l'impact du loup sur les espèces gibier (ongulés) et notamment
De l'augmentation potentielle de cet impact au fur et à mesure du développement de la protection
Des troupeaux domestiques et de son efficacité. Rappelons que ces espèces gibier entrent déjà pour 50 à 70% dans le régime alimentaire du Loup. Ils demandent à ce que cette problématique soit désormais intégrée au Plan d'action national sur le loup et aux débats du Comité national Loup. L'évolution
Ils s'inquiètent aussi des impacts indirects potentiels de la présence accrue de loups sur les autres espèces emblématiques des Alpes, comme le Tétras-lyre par exemple, par les risques d'enfrichement de certains alpages les plus sensibles à la pression du loup et le surpâturage qui en résulterait sur d'autres ; sans oublier l'impact des chiens de protection, qui se multiplient du fait des politiques mises en place,
En contrepartie de cette nouvelle donne pour le gibier et la faune sauvage, les chasseurs français demandent à ce que les politiques de gestion et d'aménagement du territoire et des habitats (sylviculture, agriculture, tourisme etc…) soient davantage infléchies pour la conservation et l'amélioration
LE LOUP ET LA CHASSE
Pour autant, les chasseurs français ne demandent pas nécessairement que le loup devienne une espèce chassable, même si sur le plan biologique une chasse raisonnée, encadrée et adaptée à la biologie de l'espèce ne serait pas contradictoire pour une espèce théoriquement protégée mais qui a vu
Les Fédérations de chasseurs feront aussi valoir leur droit à se porter partie civile pour tout acte de cette nature, sans préjudice des éléments de l'instruction des dossiers.
En conclusion, loin de toute volonté d'éradication du loup, les chasseurs français, respectueux de la nature et de la biodiversité, prônent à l'égard du loup une position pragmatique, responsable, pondérée et équilibrée, où l'homme a aussi la liberté de déterminer sa propre place.